Le théâtre en France en 1968 : crise d'une histoire, histoire d'une crise

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 561 pages
Poids : 760 g
Dimensions : 15cm X 22cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-35516-049-3
EAN : 9782355160493

Le théâtre en France en 1968

crise d'une histoire, histoire d'une crise

de

chez Ed. de l'Amandier

Collection(s) : Essai

Paru le | Broché 561 pages

Public motivé

20.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Que s'est-il passé exactement entre l'extraordinaire élan d'enthousiasme, qui mobilisa toute la profession théâtrale à la création du ministère des Affaires culturelles en 1959, et les rencontres d'Avignon de 1967, où Roger Planchon, excédé par les crises qui entravent la préfiguration des maisons de la culture, réclame : «Nous voulons le pouvoir. Pas de collaboration ; le pouvoir !»

Quel drame vit Jean-Louis Barrault, le 17 mai 1968, quand il adresse à Daniel Cohn Bendit la phrase restée célèbre : «Soit, Barrault est mort, mais il reste un homme vivant. Alors, qu'est-ce qu'on fait ?»

Peut-on vraiment parler ensuite de grève des théâtres en 1968 ou s'agissait-il surtout de fermer les salles de manière à les protéger d'une occupation semblable à celle de l'Odéon ? Qu'est-ce qui pousse Jean Vilar à prendre seul le risque de déclarer vouloir «transformer Avignon en un lieu de contestation que la présence de nombreux jeunes pourrait rendre internationale» le 12 juin 1968 ?

Par delà le boycott du Festival d'Avignon au mois de juillet, comment Vilar et Julian Beck, le leader du Living théâtre, vivent-ils le questionnement sur la place du théâtre dans la cité, qu'ils ont, chacun à leur manière, appelé de leurs voeux ?

Comment les directeurs des Centres dramatiques et des maisons de la culture ont-ils géré collectivement la crise de 1968 ? Comment analyser le manifeste qu'ils ont rédigé ensemble, proclamant l'échec de vingt années d'effort en faveur de la démocratisation culturelle ?

Comment expliquer l'attitude d'André Malraux, désormais réduit à la solidarité gouvernementale ? 1968 n'a-t-il pas d'abord porté un coup fatal à ce qui faisait la force du ministère des Affaires culturelles : n'être précisément pas tout à fait un ministère comme les autres ?

Les metteurs en scène des années 1970 ont-ils sciemment oublié ensuite l'engagement pris par leurs pairs en 1968 envers le «non-public» ?

Faut-il, aujourd'hui, définitivement «tourner la page de 1968» ?

La parution de cet ouvrage n'aurait évidemment aucun sens si l'auteur n'était pas persuadée du contraire : il est devenu urgent, pour le théâtre subventionné, de mettre à profit les débats qui ont si violemment secoué les théâtres français il y a quarante ans.