Collection(s) : Savoirs et systèmes de pensée
Paru le 16/06/2005 | Broché 120 pages
Public motivé
traduit de l'allemand par et présenté par Alexandra Michalewski | postface Franck Fischbach
En 1794, Schelling propose une lecture très orientée du Timée de Platon, qui est pris comme porte-enseigne dans les débats post-kantiens sur la relation entre forme et matière de la connaissance : le travail que l'intellect démiurgique opère sur le matériau du monde dans le Timée exprimerait sur un mode "objectif" la manière dont l'activité du sujet transcendantal rend possible l'apparition des objets de la connaissance.
Imposant une véritable torsion à la pensée de Platon, interprétée selon les présupposés du criticisme, Schelling n'a pas pour visée de comprendre le texte de Platon lui-même, mais de proposer une nouvelle lecture d'un texte fondateur de l'histoire de la philosophie, dans lequel il croit déceler les traces d'un idéalisme transcendantal que Platon aurait découvert sans l'avoir véritablement mis en oeuvre.
F.W.J. Schelling (1775-1854) est une des figures les plus marquantes du post-kantisme. Sa pensée, en constante évolution, constitue, pour le dire avec X. Tilliette, une «philosophie en devenir». Adepte de l'idéalisme transcendantal, il l'abandonne en 1801 pour développer une philosophie de l'identité, qui pense l'Absolu comme étant la pure identité indifférenciée de la nature et de l'esprit. À partir de 1804 et jusqu'à sa mort, ses travaux se concentrent plus spécifiquement sur la question de la liberté et du lien de l'Absolu à l'histoire.
Alexandra Michalewski, enseignant-chercheur à l'Université de Paris I, prépare actuellement une thèse sur la figure du Démiurge dans la philosophie de Platon.