Le vol de l'histoire : comment l'Europe a imposé le récit de son passé au reste du monde

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 487 pages
Poids : 528 g
Dimensions : 14cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-07-012238-7
EAN : 9782070122387

Le vol de l'histoire

comment l'Europe a imposé le récit de son passé au reste du monde

de

chez Gallimard

Collection(s) : NRF Essais

Paru le | Broché 487 pages

Public motivé

30.50 Disponible - Expédié sous 6 jours ouvrés
Ajouter au panier

traduit de l'anglais par Fabienne Durand-Bogaert


Quatrième de couverture

Le vol de l'histoire

Comment l'Europe a imposé le récit de son passé au reste du monde

Une fois encore, comme hier à propos de la famille en Europe ou de la place de l'écriture dans notre civilisation, Jack Goody vient perturber la ronde des historiens emportés par leurs certitudes. À la question soulevée par l'anthropologue britannique, on devine déjà ce qu'argueront les esprits chagrinés par cette interpellation d'exigence : comparaison n'est pas raison. Or, c'est bien de cela qu'il s'agit.

La question ? C'est le « vol de l'histoire », c'est-à-dire la mainmise de l'Occident sur l'histoire du reste du monde. À partir d'événements qui se sont produits à son échelle provinciale, l'Europe a conceptualisé et fabriqué une présentation du passé toute à sa gloire et qu'elle a ensuite imposée au cours des autres civilisations.

Le continent européen revendique l'invention de la démocratie, du féodalisme, du capitalisme de marché, de la liberté, de l'individualisme, voire de l'amour, courtois notamment, qui serait le fruit de sa modernisation urbaine. Plusieurs années passées en Afrique, particulièrement au Ghana, conduisent Jack Goody à mettre aujourd'hui en doute nombre d'« inventions » auxquelles les Européens prétendent, sous les plumes de Fernand Braudel, Joseph Needham ou Norbert Elias notamment, alors que ces mêmes éléments se retrouvent dans bien d'autres sociétés, du moins à l'état embryonnaire.

Économiquement et intellectuellement parlant, seul un écart relativement récent et temporaire sépare l'Occident de l'Orient ou de l'Afrique. Des différences existent. Mais c'est d'une comparaison plus rapprochée que nous avons besoin, et non d'une opposition tranchée entre le monde et l'Occident, au seul profit de ce dernier.