Le voyage de Grèce : un atelier en Méditerranée

Fiche technique

Format : Relié sous jaquette
Nb de pages : 247 pages
Poids : 1772 g
Dimensions : 25cm X 33cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-85088-516-7
EAN : 9782850885167

Le voyage de Grèce

un atelier en Méditerranée

de

chez Citadelles & Mazenod

Paru le | Relié sous jaquette 247 pages

Tout public

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Quatrième de couverture

L'ouvrage de Christine Peltre présente sur plus d'un siècle l'approche, dans sa réalité géographique, d'un pays longtemps resté une province de l'imaginaire occidental. Écrivains et artistes européens construisent depuis la fin du XVIIIe siècle l'histoire de ce voyage, dont sont ici reconstituées les étapes : après les premières illustrations des «voyages pittoresques» dans les années 1780, se manifeste l'engouement romantique appelé «philhellène» pour la lutte des Grecs contre les Turcs, soutenue par Byron. Le circuit dans le Péloponnèse et les îles prend ensuite sa place au sein du périple des Orientalistes dont l'escale grecque est ici précisément restituée. Les séductions de l'exotisme ne réduisent pourtant pas l'intérêt pour l'Antiquité qui acquiert avec les grandes fouilles de la fin du siècle (Olympie, Delphes, l'Acropole d'Athènes) un nouveau visage, dont l'archaïsme nourrit la modernité des avant-gardes.

Au fil de ces voyages, la Grèce n'apparaît pas comme «un sublime opéra qui s'est tu», «une scène désertée où gisent épars tous les instruments de l'orchestre», selon les craintes de Maurice Barrès, mais comme un atelier fécond, riche de croisements et de métamorphoses. Des liens privilégiés s'établissent entre la Grèce et divers pays d'Europe, entre les artistes anglais et les îles loniennes, entre Athènes et Munich au temps de la monarchie bavaroise, avec la France enfin, qui crée en 1846 l'École d'archéologie.

Ces traversées européennes ne font pas oublier «l'orientalisme perpétuellement en suspens dans toute pensée grecque» évoqué par Marguerite Yourcenar, dont les voyageurs retrouvent les échos aux rives de la Méditerranée. Notes et croquis en retracent l'unité dans les paysages, les costumes ou les monuments, parmi lesquels ceux de l'art byzantin occupent une place privilégiée. Dans cet atelier multiple se dessine ce que Matisse, dont l'oeuvre a puisé à toutes ces sources, appelait «le sentiment grec duquel nous descendons».

Biographie

Christine Peltre est professeur à l'université de Strasbourg où elle dirige l'institut d'histoire de l'art. Agrégée de lettres classiques, elle écrit ici, dans le prolongement de sa thèse de doctorat (Retour en Arcadie, Klincksieck, 1997), une histoire européenne du voyage en Grèce, inspirée par l'orientalisme auquel elle a consacré plusieurs ouvrages (Les Orientalistes, Hazan, 1997 ; Les Arts de l'Islam, Itinéraire d'une redécouverte, Gallimard, 2006 ; Dictionnaire culturel de l'orientalisme, Hazan, 2008).

Du même auteur : Christine Peltre