Collection(s) : Calaveras
Paru le 06/03/2007 | Broché 171 pages
traduit de l'espagnol par Virginie Girard
Dans une cantina, un militaire et un avocat se disputent la même femme. Pancho Villa en personne intervient dans la dispute...
Un imprimeur espagnol mécontente ses employés mexicains en refusant la bénédiction du prêtre pour la nouvelle presse...
Une famille de métayers affronte la sécheresse et l'avidité de ses voisins...
Avec l'aide de trois complices, un collecteur de fonds monte une escroquerie contre sa société. Mourra bien qui mourra le premier...
Où l'on découvre que les Chinois ont aussi créé les poissons blancs du lac de Pátzcuaro...
Un propriétaire foncier s'identifie tellement à sa terre qu'elle le poursuit...
Une jeune branche coupée se métamorphose en serpent dans une parabole amoureuse...
Où l'on retrouve les serpents comme métaphore des exilés espagnols menant la guerre aux côtés des Mexicains contre les États-Unis...
Les zopilotes attendent leurs proies : des hommes qui sont, vont être ou ont été...
Un homme de paille fume sa dernière cigarette...
Max Aub (1903-1972) fut un éternel éxilé. Né à Paris, il passe sa jeunesse en Espagne où il se lie à l'avant-garde intellectuelle (García Lorca, Buñuel et Dali), avant d'être le commanditaire du Guernica de Picasso en tant qu'attaché culturel de la République espagnole à Paris et de collaborer à L'Espoir, le film de Malraux. Interné par Vichy en 1941, il réussit à gagner le Mexique où il se consacre à une oeuvre littéraire protéiforme et largement méconnue en France.
À travers les dix-huit nouvelles présentées ici, il nous donne la preuve qu'il a fait sien l'adage de son pays d'adoption : «La vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie.»
Grâce à lui, les cadavres n'ont jamais été aussi exquis...