Paru le 15/03/2005 | Broché 358 pages
Tout public
préface Bruno Bourg-Broc
Léon Bourgeois (1851-1925) n'a guère laissé de trace dans la mémoire collective et peu d'historiens se sont penchés sur son oeuvre. Cette grande figure du radicalisme républicain a sa vie durant manifesté un rapport singulier au pouvoir ce qui explique, pour une large part, l'oubli relatif dans lequel il est injustement tombé.
Et pourtant le bilan de son action est impressionnant. Ministre dans onze gouvernements, président du Conseil des ministres de novembre 1895 à avril 1896, président de la Chambre des Députés, puis du Sénat, il a toujours combiné la réflexion, l'action politique et l'action sur le terrain : il est à l'origine de la loi généralisant les dispensaires, s'est attaché à promouvoir le logement social, le repos hebdomadaire, le salaire de la femme mariée, etc. Il est l'apôtre du « solidarisme », doctrine s'opposant à l'individualisme et au collectivisme. Cette action sans faille a été reconnue par ses contemporains, qui ont voulu faire de lui, à plusieurs reprises, le président de la République, mais il a toujours décliné ces propositions.
Il a eu aussi une action internationale, conduisant la délégation française à la Société des Nations dont il fut le secrétaire général, puis le premier président en 1919. En 1920, un an après Wilson, il a reçu le Prix Nobel de la Paix.
Enfin, Léon Bourgeois a été franc-maçon du Grand Orient de France, de 1882 à son décès.
L'historien Marc Sorlot, déjà auteur d'une biographie d'André Maginot, s'est efforcé de faire revivre cette figure attachante et révélatrice d'une époque, celle de la Troisième République.