Paru le 03/01/2013 | Broché 171 pages
«Je connais son prénom, Violette, je le trouve beau et délicat et j'imagine une femme de cette trempe-là, belle et délicate comme une fleur rare. Nigel l'aime et par contagion il me semble que je ne peux que l'aimer aussi, cette Violette que je ne connais pas et que je blesse, que j'humilie sans qu'elle le sache, à qui je crache finalement à la gueule sans m'en rendre compte, sans le vouloir, si je la croisais dans la rue et la reconnaissais, sans doute l'observerais-je avec bienveillance, avec une certaine affection même, cela peut paraître fou, indécent, vicieux, qu'en a-t-elle à foutre de mon affection mais je me dis : ce que nous partageons ce n'est pas un homme, non, mais un sentiment.»
Victor aime Véra, mais Véra, elle, aime Nigel, lui-même marié avec Violette... Quatre personnages se succèdent dans un chassé-croisé amoureux âpre et cruel, écrit d'une plume tout en finesse.
Elsa Flageul a déjà publié chez Julliard J'étais la fille de François Mitterrand et Madame Tabard n'est pas une femme. Les Araignées du soir est son troisième roman.