Paru le 25/05/2004 | Broché 264 pages
Professionnels
édition Claude Brévot-Dromzée
Art. subst. masc. Tout ce qui se fait par l'adresse et par l'industrie de l'homme; en ce sens, il est opposé à «nature».
Feu. subst. masc. Element chaud et sec, qui entre en la composition de tous les corps naturels, et surtout de ceux qui sont animez. Les Anciens ont creu qu'il y avait un feu élémentaire dans le concave de la lune: ce qui est une pure vision establie sans fondement. Le feu [...] est le plus violent de tous les acides, dans les forges on n'employe que du feu de charbon; dans les verreries, que du feu de bois sec; dans les chambres on allume du feu clair [...]. Les pauvres font du feu de tourbes et de mottes. Les volcans font de grands gouffres de feu, des feux sousterrains qui sortent. Les volcans font de grands gouffres de feu, des jeux sousterrains qui sortent de temps en temps. On fait du feu avec des pierres, avec un fusil. Aux Indes Orientales, on en fait en frottant deux morceaux de bois de candou l'un contre l'autre: aux Occidentales, avec un autre bois qu'on appelle «Vyaca», qui ressemble à la canelle, et qui sert de fusil. (Dictionnaire Universel, Furetière, 1690).
«Faire du feu» requiert à la fois attention et adresse, en un mot une technique, c'est-à-dire de l'art. Que ce soit par sa force calorique ou par la fulgurance de sa présence, le feu nourrit depuis toujours l'imaginaire des hommes. Sa puissance s'apprivoise, se mesure en degrés et se trouve ainsi au coeur de certains arts et métiers. Qu'il s'agisse de forge et de métallurgie, de l'art de cuire et de décorer la terre ou de techniques et de culture verrières, l'appellation générique «arts du feu» induit une démarche de croisements des savoirs.C'est dans cette perspective que se situent les textes rassemblés dans cet ouvrage. Sans avoir la prétention d'épuiser le sujet, ils participent à l'enrichissement de notre connaissance. Ils témoignent de ce besoin d'ancrage propre à chacun dans un tissu social de savoirs et de savoir-faire. Ils concrétisent la place que l'Université se doit d'occuper dans l'étude et la conservation du patrimoine, qu'il soit ethnologique, linguistique, historique, artistique ou industriel.Placés symboliquement sous la double protection d'Héphaïstos/Vulcain et d'Aphrodite/Vénus, les lecteurs - amateurs et spécialistes - trouveront là intérêt et plaisir!
Avec des textes de José Bériot, Claude Brévot-Dromzée, Hubert Cabart, Pascale Chevallier, René Colinet, Catherine Delot, Nicole Fierobe, Jean Fusier, Marie-Geneviève Grossel, Marie-Dominique Leclerc, Sylvie Mougin, Stéphane Palaude, Bernard Richard, Philippe Tourtebatte, Blandine Vue.
