Les bigarrures du seigneur des Accords : quatrième livre. Les apophthegmes du Sr Gaulard

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 292 pages
Poids : 520 g
Dimensions : 15cm X 23cm
Date de parution :
EAN : 9782745310033

Les bigarrures du seigneur des Accords

quatrième livre

de

chez H. Champion

Collection(s) : Textes de la Renaissance

Paru le | Relié 292 pages

Public motivé

56.00 Indisponible

édition collective par le Groupe Renaissance et Age classique de l'Université de Lyon II, coordonnée par G.-A. Pérouse | édition coord. G.- A. Pérouse


Quatrième de couverture

La présente édition achève d'offrir au lecteur les pages qu'Étienne Tabourot a publiées sous le titre-fétiche de Bigarrures. Ce «Quatrième Livre» paraît en 1585, alors que seul un Premier Livre avait paru, en 1583, et que les deuxième et troisième Livres n'ont jamais vu le jour. Le «quatrième» succède ainsi au premier, séparé de lui par deux Livres fantômes : premier ébranlement de la logique, ou de la méthode, dont l'ouvrage donnera d'autres exemples. Bénévole mais perplexe, le lecteur se demande aussi où commence et finit ce Quatrième Livre : ne se compose-t-il strictement que des quatre chapitres qui en forment le corps - ou de l'ensemble constitué par ces chapitres et par les Apophthegmes du Sr Gaulard, que Tabourot déclare y avoir «entremêlés» mais qui s'ouvrent sur un titre séparé ? Nous avons retenu la seconde hypothèse, qui va dans le sens de la bigarrure. Bigarrée est, en effet, la nature de ce texte : les quatre discours («essais» ?) sur l'éducation des enfants, sur le problème juridique de la distinction des «ordres» dans la société, sur les acquis de la versification française au cours du siècle, enfin sur l'«imposture» des «faux sorciers», touchent des sujets sérieux, qui contrastent avec le Livre I des Bigarrures («grammaire plaisante», du propre aveu de l'auteur, voire folâtre) ; même bigarrure dans la diversité des thèmes abordés, bigarrure enfin dans la conjonction de ces quatre sujets de société (traités avec une certaine gravité) avec les Apophthegmes, vaste répertoire de blagues où le bon sens le plus solide s'associe avec un défi à la logique parfois vertigineux. Ainsi la facétie (celle du Livre I et celle des Apophthegmes) encadre les discours sérieux, en partie imités des Essais de Montaigne. Tabourot a-t-il voulu, lui aussi, placer des «grotesques» autour de son panneau central ? Si, pour faire taire les médisants, il a voulu démontrer ici qu'il savait être sérieux, il est vrai qu'il y a réussi, mais sans renoncer à la facétie. L'édition du Quatrième Livre des Bigarrures est donc une invitation à goûter ce mélange savoureux, où la pertinence des analyses sociales, poétiques ou épistémologiques voisine, pour la plus grande joie du lecteur, avec l'impertinence copieuse du Sr. Gaulard. Ici, Rabelais et Montaigne se regardent, obliquement.