Paru le 21/11/2012 | Relié sous jaquette 331 pages
Tout public
Aux biscuits de porcelaine de Paris sont souvent associés de grands noms de porcelainiers, tels Guérhard, Dihl, Gille jeune, Desprez et Nast. Pendules spectaculaires, statues gigantesques, ou bustes à taille humaine, ces figures ou groupes en porcelaine non émaillée sont pourtant assez méconnus ; on les imagine blancs, mais ils peuvent être bleus, noirs, polychromes ou dorés. Le biscuit parisien est très prisé par des amateurs aussi prestigieux que George Washington et le prince-régent d'Angleterre.
Après une présentation des origines de la porcelaine et des techniques de fabrication, Régine de Plinval de Guillebon nous entraîne au coeur de la vie mouvementée de trente et une manufactures des XVIIIe et XIXe siècles, en s'intéressant de près au travail des ouvriers, des artistes et des investisseurs, ainsi qu'au contexte économique général. Observant le rayonnement des manufactures parisiennes en Europe et en France, l'auteur mesure aussi la concurrence étrangère et provinciale. Une analyse approfondie des formes, des couleurs, ainsi que de l'association du biscuit avec le bronze, l'orfèvrerie et le cristal, permet d'envisager l'évolution du style des biscuits, dont huit cents sont cités, et deux cents illustrés dans cet ouvrage.
Offrant un indispensable outil d'identification aux chercheurs et aux collectionneurs, un catalogue raisonné des manufactures parisiennes vient compléter cette étude de grande ampleur, dédiée à l'art de la porcelaine à Paris.
Régine de Plinval de Guillebon a commencé ses études sur la céramique à l'École du Louvre. Elle obtint son diplôme d'ancienne élève avec un mémoire sur La Manufacture de porcelaine du Faubourg Saint-Denis, dite du comte d'Artois, reprise par les Schoelcher (1956).
Puis, en I960, ses études à l'Institut national des techniques de la documentation, au Conservatoire national des arts et métiers, furent sanctionnées par la Bibliographie analytique des expositions industrielles et commerciales en France depuis l'origine jusqu'à 1867. En 1985, sa thèse sur La Fabrication et le commerce de la porcelaine à Paris sous le Consulat et l'Empire, publiée avec le concours du CNRS, lui valut le titre d'ancienne élève diplômée de l'École pratique des hautes études.
D'abord chargée de mission des Musées nationaux, l'auteur devint documentaliste au Centre de documentation muséographique UNESCO-ICOM (International Council of Museums). Elle fut ensuite secrétaire générale de la société des Amis du Musée national de céramique de Sèvres (1988-1995) et directeur de la revue Sèvres (1992-1994). Simultanément, elle n'a cessé d'enrichir sa documentation sur la céramique parisienne, comme en témoignent les expositions dont elle fut commissaire, telle celle sur Dagoty à Paris, manufacturier de l'Impératrice, au château de Malmaison, les nombreux articles publiés dans les revues d'art, françaises et étrangères, et d'histoire de Paris, ainsi que la publication de Porcelaine de Paris 1770-1850 (1972), le premier volume du Catalogue des porcelaines françaises du département des Objets d'art du musée du Louvre (1992), Faïence et porcelaine de Paris, XVIIIe et XIXe siècles (1995). Ce présent ouvrage, Les Biscuits de porcelaine de Paris, XVIIIe et XIXe siècles, est extrait de sa thèse de doctorat, soutenue en 2009, qui lui a valu la mention « très honorable » et les félicitations du jury à l'unanimité.
