Paru le 17/02/2022 | Broché 285 pages
postface de Clément Bénech
Les carnets du lama Hydrozen Rinpoché tels qu'ils furent découverts dans une braderie de Liège
Le souci avec l'aphorisme est son côté souvent sentencieux. Tristement définitif.
Découvrir un écrivain qui utilise la forme très courte sans la volonté de donner une leçon au monde entier (ou à ses voisins) a quelque chose de réjouissant. Avec Vincent Vigneron, on est servi puisqu'il ne ressemble à personne, qu'il semble se réinventer tout le temps, sans vraiment savoir où il va, dans un monde pourtant terriblement fléché.
Voici donc : des fragments qu'on comprend sans se les expliquer ; des instantanés qui semblent flasher dans le noir ; de la littérature à l'état brut pour les doux rêveurs du quotidien.
Vincent Vigneron est né en 1977, c'est dire s'il a pris son temps pour inscrire son nom en couverture d'un livre. D'autant que celui qu'il nous propose se classe difficilement. Il ne peut se vanter d'aucun diplôme sinon celui, tardif, de l'École Nationale de Photographie d'Arles. Il n'en est pas pour autant devenu photographe. Il travaille, sans doute, mais pas dans tes milieux culturels, peut-être une chance. C'est un lecteur de Chartes Bukowski, Édouard Levé et Éric Chevillard.
Clément Bénech, le postfacier enthousiaste de ce recueil, est romancier. Il s'est distingué avec trois romans parus chez Flammarion dont L'été Slovène. C'est à lui que nous devons cette découverte. Il ne devrait pas avoir à s'en repentir.