Collection(s) : L'Ecole de Brive
Paru le 04/04/2002 | Broché 245 pages
Ce roman est l'histoire d'un amour impossible. Un homme, le roi Louis VII, s'y est brûlé.
Il était mieux fait pour être moine que roi. Elle, Aliénor d'Aquitaine, était bien faite pour être reine : belle, intelligente, hardie, c'était une flamme. Elle ne rêvait que fêtes, lui seulement travail et prière. Cependant, il l'aimait. Pour complaire à sa reine, il se lança dans d'incertaines campagnes. Devant Vitry-en-Perthois, en Champagne, qu'il assiégeait, il acquiesça à la destruction totale de la ville : quinze cents personnes furent brûlées vives dans l'église. C'était en 1142.
Ce crime, ce roi très chrétien ne se le pardonna jamais. Il faillit en mourir. Pour que Dieu lui accordât son pardon, il prit la tête de la Deuxième Croisade, et la rupture avec Aliénor fut consommée. Ce fut pour que le souvenir du forfait ne s'éteignît pas qu'il planta lui-même des cèdres rapportés de Terre sainte sur l'emplacement de Vitry. Ils y sont toujours.
Ainsi, ce roman est une tragédie - comment un innocent devient un bourreau, comment l'amour engendre un crime.
De la tragédie, il a la densité, la force et la grandeur.
Depuis Terre-Mégère (1993), Martine Marie Muller a publié six romans - dont La Porte - où, sur les terres du Béarn, du Mexique et de l'Espagne, s'exprime la passion. Avec Les Cèdres du roi, elle étend son domaine à l'Histoire.