Les derniers barbares : au coeur du massif du Jura, la nécropole mérovingienne de la Grande Oye à Doubs, VIe-VIIe siècles après J.-C.

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 143 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 24cm X 27cm
Date de parution :
EAN : 9782878230154

Les derniers barbares

au coeur du massif du Jura, la nécropole mérovingienne de la Grande Oye à Doubs, VIe-VIIe siècles après J.-C.

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chez Cêtre

Paru le | Broché 143 pages

Public motivé

29.00 Indisponible

avec les contributions de Christian Simon et Rosito Gerbore, Jacqueline Pilet-Lemière et Jean Lafaurie | préface Pierre Chantelat, Georges Gruillot, André Cuinet


Quatrième de couverture

Le temps des Barbares... Qui ne garde en mémoire les visions de chaos, les vagues déferlantes de sombres guerriers hirsutes se livrant à la rapine et au massacre? La littérature, les récits historiques, jusqu'à la bande dessinée, ont nourri notre imaginaire de scènes brutales, sanglantes, de populations frustes dont «l'imperfection» majeure semblait être, aux yeux de l'Occident romain, de ne point communiquer couramment par l'écriture... Tout au plus leur accordait-on des qualités d'artisans et de mercenaires. L'Histoire s'efforçait de gommer ce qui, en archéologie, se définit comme «une culture»: l'harmonie composée à partir de chacune des activités techniques, économiques, sociales, artistiques ou religieuses.

Pourtant les travaux des historiens et des archéologues réalisés en Europe depuis plusieurs décennies s'attachent à réhabiliter une réalité plus conforme aux événements et au quotidien des populations du Haut Moyen Age. A leur suite, cet ouvrage tente de restituer une parcelle de la vie dans la moyenne montagne jurassienne, au VIe et VIIe siècle de notre ère, moment charnière de la fusion des peuples de cultures gallo-romaines et germaniques, lorsque s'amorce la christianisation des campagnes.

En artisans soucieux d'utiliser au mieux des outils techniques et théoriques de leur discipline, des archéologues analysent ici près de 600 sépultures formant l'essentiel d'une nécropole à inhumations. A travers l'examen des pratiques funéraires et de leur codification, toute une communauté renaît; les individus désincarnés reprennent une dimension humaine... Mais au-delà d'une formulation descriptive ou anecdotique, il s'agit d'esquisser aussi les contours ethniques, historiques et sociaux d'un peuplement montagnard jusqu'ici mésestimé.

C'est aussi une interpellation faite au monde contemporain pour qu'il n'efface pas irrémédiablement la mémoire des peuples en créant un environnement vidé des traces de son passé.

Biographie

Sophie Manfredi, archéologue (Département du Doubs), spécialisée dans la période médiévale, participe tout particulièrement à la mise en oeuvre des méthodes de chronologie du mobilier du Haut-Moyen Age.

Françoise Passard, ingénieur (Service Régional de l'Archéologie, Direction Régionale des Affaires Culturelles), co-responsable des recherches sur le site de la Grande Oye, a publié de nombreux articles et collaboré à des ouvrages concernant l'habitat, la société, les pratiques funéraires en Franche-Comté depuis le Néolithique jusqu'au Haut-Moyen Age.

Jean-Pierre Urlacher, archéologue départemental du Doubs, responsable des recherches sur le site de la Grande Oye, a dirigé de nombreuses fouilles protohistoriques et historiques, a publié de multiples articles et collaboré à des ouvrages sur les recherches menées en Franche-Comté.