Collection(s) : Publications du Centre de philosophie de la stratégie
Paru le 30/11/2007 | Broché 298 pages
Public motivé
édition Jean-Paul Charnay
France-Afrique et perle indochinoise, Empire des Indes et axe Le Cap-Le Caire, frontière de l'Ouest américain, quatrième rivage italien en Éthiopie, souvenir de reconquistà au Maroc : rêves au XIXe siècle de bâtisseurs d'empires.
Permise par les progrès scientifiques et techniques, appelée par le capitalisme triomphant, opposant des sociétés agraires à des États-nations s'industrialisant, la domination des métropoles blanches se répandit sur la planète - non sans quelques dures défaites militaires.
Menées par des colonnes mobiles, mais alourdies par leur armement et leur ravitaillement, certaines expéditions coloniales furent anéanties par le milieu humain et physique hostile, par la profondeur géographique des continents.
Restreints par rapport à la «grande guerre» manufacturière européenne, ces désastres coloniaux ne retardèrent que temporairement les conquêtes. Mais ils rééquilibrèrent les géopolitiques impériales, bouleversèrent les politiques intérieures, traumatisèrent les opinions publiques, enflammèrent les controverses entre partis coloniaux et partis anti-colonialistes, exaspérèrent les ressentiments des colonisés, mythifièrent puis démythifièrent les morts tragiques : Custer, Flatters, Gordon...
Confrontations de civilisations, ils suscitèrent aussi des guerres civiles, guerriers autochtones contre soldats indigènes enrôlés par le colonisateur.
Que sont devenues depuis les indépendances, dans les mémoires et les politiques, ces victoires anti-coloniales face à la décolonisation de l'histoire puis aux injonctions de repentance ?