Serie : Les écrits de Plotin
Collection(s) : Textes
Paru le 24/01/2008 | Broché 75 pages
Public motivé
préface , traduction, commentaires et notes Marguerite Chappuis
Dans ce Traité 21 (IV, I), Plotin montre comment l'indivisibilité de l'âme perdure en ce monde, jusque dans les corps. Paradoxalement, la nature de l'âme est à la fois divisible et indivisible, selon le passage énigmatique du divin Platon (Timée, 35 a) que Plotin a déjà commencé d'expliquer dans le Traité 4 : « À partir de la substance indivise et toujours selon le même et de la substance divisible née alentour des corps il [le démiurge] forma en mélange des deux une troisième forme de substance. » Comment l'âme est-elle aussi indivisible ? Le lien, non rompu, de l'âme avec son « lieu » d'origine, ou plutôt, avec son origine, est fortement affirmé. L'âme reste indivisible par ce lien, parce qu'elle ne descend pas tout entière dans le monde sensible. Cela lui permet d'agir en contemplant.
Ce très bref traité apparaît au lecteur de Plotin à la fois même et autre, comme second volet d'un diptyque commencé dans le Traité 4. La symétrie vise à élever son regard au-delà de ces deux volets.
Marguerite Chappuis enseigne la philosophie et les langues anciennes au gymnase de Lucerne (Suisse) et oeuvre en tant que maître assistant auprès des chaires de philosophie antique et médiévale à l'université de Fribourg (Suisse). Elle s'est orientée vers la philosophie de Plotin après une thèse de doctorat au sujet du traité de Pierre d'Ailly (XIVe siècle) sur la Consolation de Boèce.