Collection(s) : Etudes renaissantes
Paru le 01/12/2016 | Broché 356 pages
Professionnels
introduction Amélie Bernazzani, Dominique Kalifa
Jephonias, Damiens, Caravage, Lantier, Troppman, réels ou imaginaires, connus ou anonymes, les criminels sont présents dans un éventail extraordinaire d'images et de textes gui tentent à leur manière de dresser leur portrait moral et physique. Mais, ces représentations du criminel, où se conjuguent peinture, dessin, gravure, photographie, descriptions littéraires, journalistiques, médicales ou judiciaires laissent-elles entrevoir un visage spécifique du crime - un « criminel né » - qui serait facilement reconnaissable grâce à un ou plusieurs signes distinctifs, telle la marque apposée par Dieu sur le front de Caïn ?
Fruit des réflexions menées lors d'un colloque international tenu à l'Académie de France à Rome-Villa Médicis en 2015, cet ouvrage pose quelques jalons de réponse en croisant les approches des historiens de l'art, des historiens, des juristes, des anatomistes ou des spécialistes de la littérature dans une période chronologique volontairement étendue allant du début du XVe siècle au début du XXe siècle. Ce faisceau de points de vue montre que le criminel se déploie en une myriade de portraits possibles, sans véritable typicité, ce qui fait de lui un outil de persuasion efficace, régulièrement utilisé en tant que tel, notamment par les représentants des pouvoirs politique et religieux.
Amélie Bernazzani, ancienne pensionnaire de l'Académie de France à Rome-Villa Medicis, est chercheuse associée au Centre d'études supérieures de la Renaissance à Tours.