Paru le 27/09/2003 | Broché 75 pages
Public motivé
édition GAPSE
Comment peut-on, en France et en Europe, consacrer trois fois moins de budget par habitant à l'enseignement supérieur et à la recherche par rapport aux États-Unis et pourtant prétendre rivaliser sur le plan économique ?
Quelles peuvent être les conséquences de ce décrochage sinon, au mieux, une vassalisation accélérée des pays européens face aux États-Unis et, au pire, une régression européenne accompagnée de tensions sociales et de conflits civils durs ?
Cet ouvrage jette une lumière crue sur la situation des enseignements supérieurs respectifs. Les nombreuses idées reçues rassurantes sur des spécificités sociétales françaises et européennes de l'enseignement, qui postulent une certaine équivalence des résultats, sont mises à mal.
Ce décrochage est-il rattrapable ? Les chances deviennent de plus en plus fragiles avec le temps mais elles existent à certaines conditions : doubler le budget de l'enseignement supérieur dans les cinq ans ; préserver les activités économiques structurantes ; lancer des projets européens fédérateurs qui ne relèvent pas uniquement de la construction organisationnelle.
De telles conditions impliquent de nouveaux débats politiques. Cet ouvrage fournit de nombreuses données et références pour les étayer.
Yvonne Mignot-Lefebvre, sociologue au CNRS, et au laboratoire SEDET, Université de Paris 7, a mené de nombreux travaux sur les attitudes des populations marginalisées tant du Nord que du Sud face au déferlement des technologies. Publications et numéros spéciaux sur ce thème notamment dans la revue Tiers-Monde aux PUF.
Michel Lefebvre, ingénieur conseil, cofondateur et directeur d'une société d'ingénierie des systèmes d'information, a une expérience de plus de vingt ans de l'organisation des entreprises.
Les deux auteurs ont écrit plusieurs ouvrages sur les réseaux de pouvoirs et sur la mondialisation.
