Les entretiens d'Ariste et d'Eugène

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 592 pages
Poids : 810 g
Dimensions : 14cm X 22cm
Date de parution :
EAN : 9782745307989

Les entretiens d'Ariste et d'Eugène

de

chez H. Champion

Collection(s) : Sources classiques

Paru le | Relié 592 pages

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édition établie et comment. par Bernard Beugnot, Gilles Declercq


Quatrième de couverture

Polygraphe dont les ouvrages, souvent oubliés, embrassent la grammaire et la lexicologie, la biographie et l'esthétique, la polémique et la religion, le P. Bouhours (1628-1703, entré dans la Compagnie de Jésus en 1644) est demeuré jusqu'ici en marge du renouveau des études dix-septiémistes.

Ses Entretiens d'Ariste et d'Eugène, bien qu'ils aient connu plus de vingt éditions de 1671 au milieu du XVIIIe siècle, n'ont jamais reçu de la critique le regard attentif que méritent leur forme, leur contenu et leur statut; et les rares réimpressions modernes (anthologie de René Radouant en 1920; collection «Le trésor» chez A. Colin en 1947) n'ont guère contribué à rendre son actualité et sa pertinence à un texte considéré à tort comme une oeuvre mondaine de second rayon.

Il fallait donc, pour restituer à cette gravure vieillie son grain originel - celui de l'édition in-quarto de 1671-, retrouver le substrat livresque considérable sur lequel repose l'insolite éventail des sujets (La Mer; La Langue française; Le Secret; Le Bel-esprit; Le Je ne sais quoi; Les Devises) et mettre en évidence tout l'appareil conceptuel qu'il orchestre autour des notions de naturel et de grâce, de clarté et de badinage dans le cadre privilégié d'une conversation mondaine, selon le modèle élaboré et mis en oeuvre par Guez de Balzac, le chevalier de Méré, Madeleine de Scudéry.

Simultanément nourris de culture ancienne et de culture contemporaine, à la dimension d'une Europe que la France prétend modeler, profondément ancrés dans la rhétorique et l'esthétique du XVIIe siècle, ces Entretiens, en communauté d'inspiration avec Les Amours de Psyché et de Cupidon (1669) de La Fontaine et la traduction par Boileau du Traité du sublime (Oeuvres diverses, 1674), sont un des textes les plus représentatifs et à bien des titres fondateurs du classicisme des années 1660-1670.

Bernard Beugnot, membre de la Société Royale du Canada, est professeur émérite à l'Université de Montréal.

Gilles Declercq est professeur de rhétorique et dramaturgie classiques, et vice-président de l'Université de Paris III - Sorbonne nouvelle.