Les éventails de Paul Gauguin

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 101 pages
Poids : 600 g
Dimensions : 29cm X 26cm
Date de parution :
EAN : 9782907716222

Les éventails de Paul Gauguin

chez Avant et après

Paru le | Broché 101 pages

Tout public

29.50 Disponible - Expédié sous 48h ouvrés
Ajouter au panier

Quatrième de couverture

Depuis la plus haute Antiquité, on s'étonne de tous les usages, les significations, les symboles, que déploie l'éventail. Objet de sacre, il est emblème chez les pharaons ; objet de prestige, il honore les cours ; objet d'élégance, il accompagne la femme. Il donne de la solennité au geste, de la grâce à la parure. En France, les plus grands artistes et orfèvres le décorent. Sous Louis XV, Fragonard, Watteau, Boucher se complaisent à traiter des scènes galantes. A la Restauration et sous Napoléon III, il atteint son apogée par la qualité et la minutie de la ciselure et par la richesse des matériaux : point à gaze sur contre-fond de soie, montures en ivoire ouvragé incrustées de nacre, de perles et de pierres précieuses. Sujet de peinture, l'éventail à la fin du XIXe siècle n'est plus celui de la tradition. Ce n'est pas «l'objet éventail» qui intéresse les peintres impressionnistes, post-impressionnistes et nabis, c'est essentiellement la «forme» et les possibilités qu'elle offre à l'expression plastique qu'ils ont pu admirer à travers les estampes des maîtres japonais (suite au traité commercial franco-japonais de 1858). La «forme semi-circulaire» est expressive. Tout ce qui converge vers le centre va vers la lumière, le sacré ou le spirituel ; en revanche, les extrémités marquent la retombée vers la pesanteur terrestre. Gauguin semble tirer parti de ces caractéristiques et la seule fois où il traite un sujet dramatique - Les Drames de la mer -, il inverse la forme qui plonge vers le bas. La charge émotionnelle devient négative et se transforme en un symbole qui laisse entrevoir les tréfonds, l'ensevelissement, l'anéantissement. Les premiers éventails de Gauguin sont exécutés pendant les années où il décide de sa vie de peintre, entre 1883 et 1885, et leur création s'étend presque jusqu'à ses derniers jours. Ils sont ici présentés dans le contexte général de son œuvre.