Collection(s) : Méditerranée(s)
Paru le 24/05/2018 | Broché 277 pages
Public motivé
Les expressions du collectif dans les écritures juives d'Europe centrale et orientale
Méditerranée(s)
Sciences humaines et sociales
Mettant en relation les théories bakhtiniennes de l'énonciation et les énoncés en conflit qui sous-tendent les écritures juives, il s'agit ici de penser la modernité ashkénaze comme une forme de révolution énonciative qui, déplaçant le champ du dicible, ouvre un espace de subversion à la fois par rapport à sa norme interne et aux modèles externes. Dans un univers où les implications de toute prise de parole sont, par tradition, éminemment collectives, une telle contestation passe moins par un renoncement au « nous » que par sa redéfinition, sous des formes dissidentes, conflictuelles et éclatées. C'est cette dissémination que cherchent à approcher les différents noyaux problématiques autour desquels se trouvent articulés les articles, abordant la plasticité voire la discordance interne des modes de symbolisation collective sous les angles successifs de la fondation de communautés d'écriture, de la spectralité textuelle, du témoignage comme mise en dialogue de l'expérience et de la déterritorialisation linguistique.
Fleur Kuhn-Kennedy : docteure en littérature comparée et post-doctorante à l'université Sorbonne Nouvelle-Paris 3. Spécialiste notamment de langue et de littérature yiddish, elle est l'auteur de Le Disciple et le Faussaire, un livre consacré à Joseph Opatoshu, Isaac Bashevis Singer, André Schwarz-Bart et David Grossman.
Cécile Rousselet : doctorante en littérature comparée. Ses domaines de recherche portent essentiellement sur le roman yiddish et soviétique au XXe siècle, au croisement de la littérature comparée, des post-colonial studies, des subaltern studies et des gender studies. Elle enseigne à l'université Paris 3 Sorbonne-Nouvelle et à l'université d'Angers.