Collection(s) : Hommes et sociétés
Paru le 01/10/2006 | Broché 271 pages
Public motivé
avec la collaboration de Vanessa Molina, Julie Girard
Il faut changer le monde. Par rapport à cet idéal, le champ politique s'est singulièrement rétréci. Tout semble le réduire aux contraintes de l'économie, plus est, de l'économie mondiale. Au mieux, une petite marge de manoeuvre pour le social ! Et si le politique avait justement pour enjeu la fixation de sa frontière ? Comment alors interpréter le virage qui a l'air de se produire en Amérique latine ?
À partir de deux corpus théoriques confrontés l'un à l'autre, celui de l'« institution imaginaire de la société » de Castoriadis et celui du « signifiant vide » de Laclau, une conceptualisation des « frontières du politique » est définie et ensuite mise en oeuvre dans des approches méthodologiques différentes, rigoureusement appliquées. Ce travail permet de poser la question des imaginaires de l'émancipation. Comment les penser en rapport avec la définition des frontières du politique ? Des réponses concrètes sont apportées en rapport avec des conjonctures politiques précises : le Venezuela, l'Argentine, le Mexique, le Brésil et le mouvement indien.
Ce livre présente une réflexion fondamentale, théoriquement et méthodologiquement articulée, sur le « changer le monde » aujourd'hui. Il propose un regard pénétrant sur les déplacements des frontières du politique dans de nombreux pays d'Amérique latine.
André Corten est professeur de science politique et d'analyse du discours à l'Université du Québec à Montréal. Membre-fondateur du Groupe de recherche sur les imaginaires politiques en Amérique latine (GRIPAL), il a publié une vingtaine de livres à Paris, Montréal, Londres et en Amérique latine portant sur les sociétés des pays du Sud. Son dernier ouvrage : Planète misère. Chroniques de la pauvreté durable, Paris, Autrement, 2006. Vanessa Molina est doctorante en science politique et Julie Girard-Lemay termine sa maîtrise en philosophie politique ; elles sont chercheures associées au GRIPAL.
