Collection(s) : Témoignages et documents
Paru le 01/03/2007 | Broché 139 pages
Tout public
avec la collaboration de Jean-Claude Pennec | préface Eric Raoult
C'est à Vénissieux, le 16 juillet 1981, qu'ont été photographiées les premières voitures en feu. Sous le joli nom d'étés chauds des Minguettes, débutait ce jour-là sans qu'on le comprenne bien, la crise des banlieues qui a pris l'ampleur que l'on sait.
André Gerin est le maire de Vénissieux, commune sur laquelle se situe la cité des Minguettes. Dans ce livre, il raconte sans fard la vie des quartiers au quotidien ; il décrit la violence, l'économie parallèle, la place prise par les fondamentalistes musulmans, les difficultés d'intégration et la misère.
Il parle de son expérience, de la politique qu'il mène, du rôle des maires et de leur manque de moyens.
Au risque de choquer son camp politique, il explique comment la réalité l'a conduit à changer son rapport à la police et à faire de la sécurité sa priorité. Il fut le premier à comprendre que la gauche devait prendre cette question à bras-le-corps faute de quoi, elle verrait - et tout particulièrement le PC - une partie significative de son électorat déserter les urnes ou se déporter vers le Front national.
En filigrane de ce témoignage apparaît un homme intègre, sincère, dont la capacité d'indignation et l'enthousiasme restent intacts. Un homme qui place au dessus de tout les valeurs d'une République dans laquelle les ghettos n'ont pas lieu d'être.
André Gerin est le maire communiste de Vénissieux constamment réélu depuis 1985. Membre du Comité central pendant 21 ans et du parti communiste depuis 1964, il est également député du Rhône depuis 1993.
Jean-Claude Pennec est journaliste économique.