Paru le 15/11/2007 | Relié sous jaquette 156 pages
Tout public
Invitation au voyage
« Ma chère Germaine, je sors d'un pays fantastique, un pays de rêveries... depuis quatre jours, ce ne fut pour moi qu'escalades, dégringolades, navigations à travers les rapides et les planiols, palais souterrains aux mille colonnes de marbre... sans parler des nids d'aigles, vieux châteaux en ruines visités par les vautours. »
Ces quelques mots rédigés au verso d'une carte postale en 1903 traduisent bien les émotions ressenties par cette touriste, l'une des premières à visiter la région. Un siècle plus tard, la magie exerce toujours sur ceux qui s'y aventurent et n'en reviennent jamais totalement indemnes. J'ai moi aussi été atteint par cette « fidélité affective, pathétique » à ce pays. Je le parcours depuis longtemps, le plus souvent à pied, à la recherche incessante de nouveaux points de vue et de lumières fascinantes, que seuls les Grands Causses peuvent offrir. Après avoir retracé l'épopée de l'exploration de la région, sous l'impulsion de Martel, je vous convie à un voyage photographique à la découverte des merveilles de ce « pays de rêveries ».
Les Gorges du Tarn et leurs impressionnantes falaises dévoilent au détour de chaque méandre de la rivière, hameaux aux toits de lauzes, ruines féodales juchées sur des pitons rocheux ou paisibles villages. Depuis Le Rozier, nous nous faufilons entre les parois vertigineuses de la Jonte, paradis de l'escalade, jusqu'à Meyrueis, au pied du mont Aigoual. Le périple se poursuit sur les Causses, « le pays dans le ciel », espaces infinis à la flore surprenante, puis sous terre, pour contempler la fameuse trilogie : aven Armand, grotte de Dargilan, abîme de Bramabiau. Ce parcours, à saute-mouton sur les causses, se termine par la secrète vallée de la Dourbie parsemée de petits villages posés sur d'impressionnants chaos rocheux. J'espère qu'après avoir refermé ce livre vous ressentirez l'envie irrépressible de courir vers ce « pays fantastique » suivant ainsi le conseil d'Ella Maillart :
« Je me disais : lire, lire, lire, ça ne vaut rien, il faut aller voir. »
