Collection(s) : Quartier libre
Paru le 20/10/2001 | Broché 94 pages
Etudiants
«Indépendamment des résultats engrangés par le mouvement flamand, ne faut-il pas profiter des célébrations du sept centième anniversaire de la bataille des Eperons d'Or pour dresser le bilan et l'état des lieux des organisations qui en ont été les moteurs ? Le nationalisme flamand est aussi vieux que la Belgique. Il a évolué à mesure que l'Etat prenait des contours différents, et cette évolution n'a été ni constante, ni homogène. Il a été belgiciste, indépendantiste, fédéraliste ou confédéraliste selon les époques, les circonstances et les individus. (...) Le nationalisme flamand a changé de nature, et ce changement coïncide - dans le temps - avec l'apparition et les succès du Vlaams Blok. Le Wallon et l'étranger sont désormais désignés, par le courant nationaliste le plus radical, comme irréductiblement différents, et la cohabitation avec eux jugée impossible. Parfois, on va jusqu'à dénoncer le parasitisme de "l'autre". Un tel discours essaime dans d'autres partis politiques (surtout le VLD).»
Serge Govaert, licencié en philologie germanique (ULB), est actuellement traducteur-réviseur au Parlement bruxellois et administrateur du Centre de recherche et d'information sociopolitiques. Bruxellois né de mère francophone et de père flamand, il s'efforce depuis plus de trente ans de mieux comprendre et de se faire comprendre les deux communautés linguistiques qui cohabitent dans notre pays, en écrivant et en donnant des conférences dans les deux langues.