Collection(s) : Baroque
Paru le 20/08/2020 | Relié 220 pages
Tout public
Les hauts-lieux du patrimoine Poitevin sauvés par Prosper Mérimée
Chaque année, les Journées du patrimoine attirent plus de douze millions de visiteurs dans les monuments français. Mais si ceux-ci peuvent aujourd'hui découvrir l'église de Vézelay ou le Mont Saint-Michel, la cité de Carcassonne ou l'amphithéâtre d'Arles, l'église abbatiale de Marmoutier ou le Palais Jacques Coeur, combien sont informés qu'ils le doivent à un homme auquel on oublie régulièrement de rendre hommage : Prosper Mérimée. Rares sont ceux qui savent que cet écrivain talentueux fut aussi, au XIXe siècle, un efficace inspecteur général des Monuments historiques, chargé pendant plus de vingt-cinq ans de repérer, sauver et faire restaurer des centaines d'édifices, condamnés sans son intervention au vandalisme, à l'abandon voire à la destruction.
Parmi toutes les régions de France où il mena inlassablement son action, le Poitou est l'une des plus privilégiées. Aidé d'architectes consciencieux et de correspondants dévoués, soutenu par des sociétés savantes soucieuses de leur patrimoine, il a réussi à sauvegarder la tour de Saint Porchaire à Poitiers et celle de Charroux menacées de démolition. Il a multiplié les déplacements, les écrits et les travaux pour conserver notamment les fresques de Saint-Savin, les chapiteaux de Chauvigny et l'originalité architecturale de Saint-Généroux... Si, aujourd'hui encore, les églises d'Airvault et de Melle comptent parmi les fleurons de l'art roman, c'est à l'obstination de Prosper Mérimée qu'on le doit.
Avec ce volume, les éditions La Geste commencent un travail de mémoire pour rendre enfin au sauveur du patrimoine français la juste place qui lui revient.
Jean-Noël Delétang vit à Tours où il a enseigné avec passion l'histoire et l'histoire des arts. Déjà auteur d'une Histoire du Berry (La Geste), il se passionne depuis longtemps pour l'oeuvre patrimoniale de Prosper Mérimée qu'il a découverte lors de ses nombreuses visites à travers la France. L'étude approfondie de la correspondance de l'écrivain l'a incite à lui rendre justice en réhabilitant son action exceptionnelle en faveur des monuments de notre pays.