Collection(s) : Pays d'histoire
Paru le 01/11/2002 | Broché 375 pages
Tout public
A la veille de la Révolution, l'Aunis et la Saintonge disposent d'un réseau charitable et hospitalier diversifié, patiemment constitué depuis le Moyen Age.
Ce réseau est profondément remanié et renforcé après les guerres de Religion sous l'effet de la Contre-Réforme catholique et de l'action d'une administration royale désormais centralisée. A côté des hôpitaux généraux, véritables prisons destinées aux pauvres et mendiants, des dispensaires sont notamment implantés le long du littoral charentais afin de remplacer les œuvres d'assistance protestantes supprimées.
Au XVIIIe siècle, les préceptes de la philanthropie et de la bienfaisance se substituent progressivement à ceux de la charité traditionnelle. Nobles, curés et grands bourgeois poursuivent, par des dons et fondations, le développement du réseau hospitalier des deux provinces tandis que les protestants de La Rochelle aménagent, dès 1765, soit vingt ans avant l'édit de tolérance, un hôpital pour leurs coreligionnaires.
L'auteur s'efforce par ailleurs de restituer le fonctionnement quotidien d'établissements, si différents les uns des autres, de l'hôtel-Dieu traditionnel à l'hôpital général qui héberge plusieurs centaines de pauvres. Enfin, une place toute particulière est réservée à la population de ces hôpitaux - ensemble mouvant et difficile à cerner - constituée de pauvres, mendiants et marginaux.
Pascal Even est né à La Rochelle. Archiviste paléographe, il est l'auteur d'une thèse de l'Ecole des chartes et d'une thèse de doctorat consacrées à l'assistance en Aunis sous l'Ancien Régime. Conservateur en chef du patrimoine, il est actuellement responsable du département de la politique archivistique et de la coordination interministérielle à la Direction des archives de France, à Paris.