Collection(s) : Histoire
Paru le 03/10/2013 | Broché 473 pages
Public motivé
préface de Catherine Coquery-Vidrovitch
Les Indépendances en Afrique
Un demi-siècle après la vague des indépendances de 1960, l'année 2010 a marqué, pour de nombreux pays d'Afrique, le cinquantenaire de leur accession à la souveraineté et a été jalonné de multiples célébrations. Cet ouvrage se propose de faire revivre ce moment clé des indépendances, à travers une série d'analyses témoignant du moment de l'indépendance, de la diversité des réactions qu'il a générées et du souvenir que les Africains ont construit ou conservé de ces journées de fête - ou de doute - jusqu'au jubilé de 2010.
À partir d'un questionnement renouvelé, les contributions mettent à jour l'extrême diversité des perceptions et des vécus qui coexistent et la complexité jamais démentie du rapport entretenu à cet événement fondateur. Colère et joie se sont mêlées à Tananarive et au Cameroun, fierté et déception ont été perceptibles à Lomé et Dakar. Des fêtes officielles parfois convenues aux bals où l'on a dansé « jusqu'à fatigué », les sociétés africaines ont tenté de s'approprier le moment « indépendance » en faisant parfois entendre des voix discordantes, notamment celles des « vaincus » des luttes politiques de la décolonisation (radicaux ou modérés) ou celles plus discrètes des mondes populaires ruraux et urbains, à la recherche d'une émancipation réelle et non formelle.
Odile Goerg est professeure d'histoire de l'Afrique contemporaine à l'université Paris-7 Denis Diderot. Ses recherches concernent l'histoire sociale et culturelle dans le contexte urbain, notamment les loisirs (fêtes, cinéma).
Jean-Luc Martineau est maître de conférences en histoire contemporaine de l'Afrique sub-saharienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Ses travaux portent sur le Nigeria, le Bénin (en particulier l'espace yoruba), les questions de constructions identitaires, et les politiques scolaires au Nigeria aux XIXe et XXe siècles.
Didier Nativel est agrégé et docteur en histoire contemporaine. Il travaille sur les sociétés et les productions culturelles urbaines à Madagascar et au Mozambique, de la fin du XIXe siècle aux années 1980.
Tous trois sont membres du SEDET-CESSMA-université Paris Diderot/Inalco (Centre d'études en sciences sociales des mondes africains, asiatique et américains).