Collection(s) : Traductions contemporaines
Paru le 20/01/2011 | Broché 682 pages
traduit de l'espagnol par Claude Murcia | prologue de Francisco García Pérez, introduction de Javier Marías
Les lances rouillées
La Guerre civile espagnole durait depuis trois ans déjà « et seuls les plus attachés aux idéologies prolétariennes pensaient obtenir la victoire dans le domaine des armes. [...] L'ultime refuge résidait dans la conviction sans faille que la justice faisait partie du peuple, que l'histoire était de leur côté, qu'ils luttaient contre des siècles de retard et d'oppression et que quels que fussent les résultats, l'heure finale des riches, des curés et des militaires avait sonné ; et que la conscience européenne se frayait un chemin vers une nouvelle ère ».
« La mort, avec ses lances rouillées
Et son habit de canon, parcourt les étendues désolées
Où l'homme cultive ses racines et ses espoirs,
Et elle y fait pleuvoir le sel, et fleurir les têtes de mort. »
Miguel Hernández, Première Élégie