- L'exigence primitive
- Les tours d'éther
- Coupures
Collection(s) : Poètes des cinq continents
Paru le 19/11/2013 | Broché 142 pages
lettre-préface de Jean Schuster | illustrations de Théo Gerber, Gilles Ghez, Lydia et al. | postface de Jérôme Duwa
Les lumières délavées ou l'enfance contraire sont datées de 68-69, années sans commentaires semble-t-il pour un texte qui apparaît si loin et si proche à la fois des évènements de cette époque intense et qui se pare pourtant des apparats de la révolte pure. Si Jean Bazin et Jean-Michel Le Gallo ont dans leurs écrits ultérieurs, ici réunis, poursuivi leur chemin, c'est d'un chemin très peu fréquenté dont il s'agit, chemin de traverse voire abandonné où «l'écriture fragmentaire est la seule supportable car elle s'étend sans lendemain jusqu'à de lointaines causes perdues».
Pour eux, «la poésie est éternellement hors d'elle-même, parole présente où les mots et leurs dépendances invraisemblables décomposent à l'infini la dérision du message».
Avec la présente édition, possibilité nous est enfin donnée d'accéder aux écrits de ces deux auteurs que Pierre Drachline, dès 1984, dans Le Monde des livres, qualifiait de «poètes enragés de vérité qui dressent dans leurs textes des potences d'azur».
Jean Bazin et Jean-Michel Le Gallo, nés respectivement en 1951 et en 1949 se rencontrent à Paris en 1967 sur les bancs du lycée. Une amitié doublée d'une fraternité poétique exceptionnelle les lie jusqu'en décembre 2011, date de la disparition de Jean-Michel Le Gallo. En janvier 1971, ils font la rencontre déterminante de Jean Schuster et deviennent membres du groupe réuni à son initiative autour de la revue Coupure qui faisait suite à la dissolution du Surréalisme en tant que mouvement organisé. En 1976, ils fondent avec Jean-Michel Goutier le collectif d'édition Le Récipiendaire, puis dans les années 1980, participent activement à la revue Ellébore dirigée par Jean-Marc Debenedetti. Durant presque vingt ans, Jean Bazin et Jean-Michel Le Gallo ont mené une expérience singulière d'écriture bicéphale où la flamme poétique toujours présente a su faire fondre «la glace de l'incommunicable».
