Les mille étangs

Quatrième de couverture

Avant de devenir la terre d'élection de toute une élite européenne, qui sait si bien abandonner sa citoyenneté et ses privilèges citadins pour habiter avec bonheur ces lieux si racés, si typés, si superbement identifiés, les Vosges saônoises sont avant tout le berceau d'anciennes familles qui nous rappellent et nous enseignent la fierté d'appartenir à un lieu, à une généalogie, à une histoire.

Cependant, l'observateur le plus doué et le plus référencé ne peut appréhender l'âme et le mystère qui imprègnent cette région et fascinent le voyageur curieux - cher à nos grands historiens que sont Gollut, Charles Nodier et plus récemment Suchaux - s'il ne possède pas quelques clés historiques, s'il n'a pas accès aux mythes fondateurs de nos civilisations occidentales. En effet, celtes et romains y établirent des places fortes et comptoirs. Les historiens s'accordent à dire que c'est bien depuis le site d'Annegray que Saint Colomban et ses compagnons rayonnèrent, au VI^e siècle, ce que l'on sait être le renouveau européen de la civilisation. La contemplation des « Mille Etangs » est indiciblement rehaussée et ennoblie par un regard ainsi initié.

J'ajoute que pendant des siècles et plus au début du XX^eme, nombre de fils et de filles, privilégiés parmi les plus aventureux des anciennes familles issues de ce terroir magnifique, ont essaimé et propager notre culture, nos techniques dans le monde entier, tel Georges André, et tant d'autres, au Tibet 1920 et 1952 Les Vosges méridionnales et leur millier d'étangs sont autant de berceaux où flottent les moïses des héros d'un monde, le nôtre, forgé entre mythe et réalité.

Marc Paygnard, Renée Gillet, Daniel Curtit, Jean-Pierre Perney, autant dire que nous avons réuni artiste, poète, technicien et scientifique pour vous faire partager un des plus beau regard jamais posé et édité sur les « Mille Étangs »
Pascal Magnin

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