Les monastères d'Alsace. Vol. 2-1. Abbayes de bénédictins : des origines à la Révolution française : 1re partie

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 542 pages
Poids : 1312 g
Dimensions : 17cm X 25cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7468-2218-4
EAN : 9782746822184

Abbayes de bénédictins

des origines à la Révolution française
1re partie

de

chez Ed. du Signe

Serie : Les monastères d'Alsace. Vol 2-1

Paru le | Relié 542 pages

Public motivé

20.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Ce deuxième tome des Monastères d'Alsace groupe, en deux volumes, les abbayes de bénédictins. Le hasard de l'ordre alphabétique réunit dans la première partie des abbayes importantes certes, mais de second rang par rapport aux géants que furent Murbach et Wissembourg.

Trois d'entre elles, Ebersmunster, Marmoutier et Munster, furent fondées à l'époque mérovingienne. Elles suivirent d'abord l'observance irlandaise ou iro-mérovingienne, diffusée par les disciples ou les émules de saint Colomban à partir de Luxeuil et des monastères d'Île-de-France, après l'accession au pouvoir de Dagobert 1er dans tout le royaume mérovingien en 629. À la suite des synodes d'Aix-la-Chapelle de 816 et 817, qui intégraient l'institution monastique dans l'Empire carolingien, ces communautés évoluèrent progressivement au cours du IXe siècle vers l'observance de la Règle de saint Benoît.

De fondation plus tardive, les abbayes d'Altorf et de Honcourt suivirent dès leur naissance cette Règle bénédictine. La première naquit vers 974 sous la protection des comtes d'Eguisheim-Dabo et les augures de l'Ordre de Cluny. La seconde vit le jour au premier quart du XIe siècle, grâce à l'appui des sires de Hurningen-Ortenberg, probablement sous l'influence de Hirsau, le pendant germanique de Cluny.

Minée par une longue décadence vers la fin du Moyen Âge, l'abbaye de Honcourt sombra au début du XVIe siècle dans la tourmente de la guerre des Paysans et de la Réforme protestante.

Soutenues par l'appui solidaire d'une congrégation et participant au renouveau catholique, promu par le concile de Trente, les quatre autres abbayes survécurent, de façon active, jusqu'à la Révolution française. Alors que l'Union bénédictine dite de Bursfeld, du nom de cette abbaye au Hanovre, trop lointaine, ne donnait pas les résultats escomptés, l'évêque de Strasbourg Léopold 1er, archiduc d'Autriche, obtempérant aux directives tridentines, groupa d'office en une congrégation, dite de Strasbourg, les abbayes bénédictines de son diocèse, trois en Alsace moyenne : Altorf, Ebersmunster et Marmoutier, quatre dans l'Ortenau badoise, qui faisait alors partie de son diocèse : Ettenheimmunster, Gegenbach, Schuttern et Schwarzach. Sous l'influence des Exercices de saint Ignace et de l'Université épiscopale de Molsheim, ces communautés adoptèrent le style architectural baroque et s'ouvrirent à la pastorale populaire à la manière des jésuites.

En Haute-Alsace, qui fit alors partie du diocèse de Bâle, Munster au Val Saint-Grégoire, la seule abbaye bénédictine subsistante, se rattacha en 1656 à la congrégation lorraine de Saint-Vanne et de Saint-Hydulphe. Grâce aux deux séjours de Dom Augustin Calmet, qui y fut un certain temps sous-prieur, la communauté pratiqua l'érudition des mauristes, relayés en Lorraine par ce courant vanniste.

C'est en pleine vitalité que ces communautés affrontèrent le choc de la Révolution. À quoi ont-elles succombé ? Au choc extérieur de la tourmente révolutionnaire ? À l'effondrement de la société féodale, dont elles étaient parties prenantes ? La question mérite un examen approfondi.