Paru le 03/03/2023 | Relié 201 pages
traduit du persan par Massoumeh Lahidji
Le Kurdistan iranien se situe au nord-ouest du pays, le long de la frontière avec l'Irak. Dans cette région montagneuse très pauvre, connue pour être un haut lieu du trafic de cigarettes, d'alcool ou de vêtements, des bandes mafieuses profitent de la misère des habitants et les exploitent pour faire de la contrebande entre les deux pays. Les passeurs, appelés kolbars, empruntent des chemins mortellement dangereux à travers les montagnes. Chaque année, plusieurs dizaines d'entre eux sont victimes des gardes-frontières iraniens, de mines antipersonnel, d'avalanches ou des hivers rigoureux de la région.
Dans Les Oiseaux de papier, Jalal, dit « l'Ingénieur », est recruté pour participer à l'une de ces expéditions, avec d'autres hommes de son village. Une petite troupe est constituée et entreprend le dangereux périple. Un drame se noue alors entre tes membres de l'expédition.
Né à Téhéran en 1973, Mana Neyestani a une formation d'architecte. En 1990, il commence sa carrière de dessinateur en travaillant pour de nombreux magazines iraniens. Il devient illustrateur de presse à la faveur de la montée en puissance des journaux réformateurs, en 1999. Catalogué ensuite dessinateur politique par les conservateurs, Mana est contraint de faire des illustrations pour enfants. C'est suite à la parution de l'une de ces illustrations, en 2006, qu'il sera emprisonné et finira par fuir son pays, expérience qu'il décrit dans son livre Une métamorphose iranienne. De 2007 et 2010, il vit en exil en Malaisie et dessine pour des sites dissidents iraniens, avant de rejoindre la France en 2011. Depuis l'élection frauduleuse de 2009, son travail est devenu un symbole de la défiance du peuple iranien. Il a remporté de nombreuses distinctions, en Iran et à l'international, dont le Prix du Courage 2010 du CRNI (Cartoonists Rights Network International). Il est également membre de l'association Cartooning for Peace et a reçu le Prix international du dessin de presse en 2012. Mana Neyestani est réfugié politique en France depuis 2012 et vit à Paris avec son épouse.