Collection(s) : Région des Grands Lacs africains, passé et présent
Paru le 21/06/2017 | Broché 239 pages
Public motivé
sous la direction de Noël Obotela Rashidi | préface Léon de Saint Moulin | avant-propos Erik Kennes | introduction André Lubanza Mukendi, Marcel Ndjondjo Njula K'asha | postface Noël Obotela Rashidi, José Mvuezolo Bazonzi
Les originaires et non-originaires en république démocratique du Congo
Diverses revendications ont émaillé la vie politique congolaise dans les années 1990. Dès le début, l'application de la « territoriale des originaires » a caractérisé le fonctionnement de l'Administration publique. Ainsi de nombreux fonctionnaires étaient « renvoyés » chez eux. Si certains d'entre eux ont été casés, d'autres n'ont pu retrouver un poste d'affectation dans leur milieu d'origine. En janvier 1992, la Conférence Nationale Souveraine a connu la lecture de la motion sur la « géopolitique ». Quelques coins de la République Démocratique du Congo ont vécu la « chasse aux non-originaires ». Le clivage « originaires » - « non-originaires » a ainsi caractérisé et perturbé le « vivre ensemble » à travers le pays.
Les contributions réunies dans cet ouvrage résultent d'un colloque et retracent successivement le parcours historique de cette problématique, la source de conflits entre « originaires » et « non- originaires », la gestion des espaces, la recherche d'une administration efficiente pour la décentralisation, les témoignages de ceux qui ont oeuvré au sein de la territoriale. Kinshasa, considérée comme une métropole citoyenne, a été analysée à la lumière de résultats des scrutins législatifs nationaux, de 1960 à 2011. Au-delà de différentes interventions, la crainte est de voir demain la décentralisation valoriser les particularismes locaux en vue d'exacerber les clivages susceptibles de secouer la fragile cohésion nationale !
Noël Obotela Rashidi est professeur d'Histoire au Département des Sciences Historiques de l'Université de Kinshasa. Il assure également la direction du Centre d'Études Politiques (CEP) de la Faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques à l'Université de Kinshasa. De 2005 à 2011, il a été, au nom de l'Afrique Centrale, membre du Comité Exécutif du CODESRIA (Conseil pour le Développement de la recherche en sciences sociales en Afrique) basé à Dakar (Sénégal).
