Les origines du Collège de France : 1500-1560 : actes du colloque international, Paris, décembre 1995

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : XXVIII-449 pages
Poids : 984 g
Dimensions : 17cm X 25cm
Date de parution :
EAN : 9782252032176

Les origines du Collège de France

1500-1560
actes du colloque international, Paris, décembre 1995

chez Klincksieck

Paru le | Relié XXVIII-449 pages

Public motivé

48.00 Indisponible

dir. Marc Fumaroli | édition Marianne Lion-Violet


Quatrième de couverture

Ce que l'on a pu dire des peuples peut s'appliquer aux institutions : dépourvues de légende, elles sont condamnées à périr de froid.

Le Collège de France n'est pas menacé de ce sort polaire. Ses origines, au seuil de l'époque moderne, plongent dans un merveilleux qui n'a cessé de frapper l'imagination au cours des siècles successifs. Ce merveilleux, c'est celui de la <> en France, c'est celui du grand roi Valois, François 1er, qui s'en fit le patron et le mécène.

On ne l'a peut-être pas assez mis en évidence, ce merveilleux est de souche savante, il a été inventé par des doctes, il a été propage par l'écrit et l'imprimé, il est un bien commun de la République des Lettres qui s'est ainsi représenté son acte de naissance en France. Il ne doit rien aux narrations orales des légendes dorées ou des contes populaires. C'est le merveilleux d'une Idée jaillie dans l'imagination de philologues et de poètes : ils révèrent la fondation par leur roi d'une <> idéale qui abriterait le loisir créateur de maîtres très érudits et de leurs disciples surdoués, un palais du savoir pourvu d'une richissime bibliothèque, de salles de cours où se presserait la fine fleur de la jeunesse studieuse, d'une imprimerie aussi féconde en beaux et bons livres que celle d'Alde à Venise, et de galeries sur jardin comme on les aimait dans les châteaux français, où maîtres et disciples se promèneraient en reprenant, après treize siècles, la conversation interrompue des <> d'Aulu-Gelle. Tout ce que l'homme peut savoir y serait réuni et enseigné. Seul François Ier pouvait offrir au monde un tel luxe de l'esprit. Les textes ne manquent pas (et ils se complètent d'un auteur à l'autre) décrivant cette nouvelle Domus aurea qui aurait été à la fois Académie de Platon, Lycée d'Aristote et Bibliothèque-Musée d'Alexandrie.

(extrait de la Préface)