Collection(s) : Terrain, récits & fictions
Paru le 01/03/2006 | Broché 255 pages
Public motivé
Façonnées par plusieurs millénaires d'agriculture itinérante sur brûlis, les sociétés d'agriculteurs des savanes de l'Afrique occidentale ont élaboré des systèmes de production et des civilisations agraires de haute civilisation. Mais, quant à la production, elles pouvaient procéder à une division du travail par sexe, réservant les travaux agricoles aux hommes et la cueillette dans les espaces non cultivés aux femmes, en charge également des activités de transformation. Ces sociétés ont souvent gardé une dichotomie entre les champs et la cité (dite à tort «village» en français) d'une part, et les jachères, brousses et forêts, d'autre part. Cette opposition fondait les relations entre les sexes et structurait les activités économiques et sociales. Aujourd'hui, avec le développement, on assiste à une véritable révolution agricole qui bouleverse les vieux équilibres entre la société et la terre, entre hommes et femmes. Ces dernières se trouvent profondément impliquées dans la culture des champs et, dans la phase historique actuelle, elles sont défavorisées.
Cet ouvrage pose les questions de l'accès à la terre, aux moyens de production et aux crédits des femmes du Sud-Ouest du Burkina, à un complet statut de droits et devoirs d'agricultrices. Ce livre expose les conditions de leur participation pleine et entière à un développement qui ne produira pas sans qu'elles ne soient impliquées comme acteurs et comme sujets. Acteurs de leur propre destin et égales de leurs compagnons.
Catherine Fourgeau, Docteur en anthropologie, est l'auteur dans la même collection d'un ouvrage tiré de son expérience de terrain au Bénin: Dobadjo, la première épouse.
Saratta Traoré, anthropologue, est doctorante à Paris V; elle est l'auteur de l'ouvrage Mariage et célibat à Ouagadougou, dans cette même collection également.
