Les poètes bas-normands : morceaux choisis

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 236 pages
Poids : 200 g
Dimensions : 15cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-9579133-0-5
EAN : 9782957913305

Les poètes bas-normands

morceaux choisis

chez Nos chères provinces

Collection(s) : Nos chers auteurs

Paru le | Broché 236 pages

25.00 Indisponible

avec une préface de Lucie Delarue-Mardrus | et les biographies des auteurs disparus, par Eléonor Daubrée et Jean-Louis Vaneille | Julia Abbadie, Jules Barbey d'Aurevilly, Louise Bailleul et al.


Quatrième de couverture

La Normandie, pays des pommes, est aussi le pays des cathédrales, et aussi le pays des poètes.

Pommes, cathédrales et poèmes y sont au même litre un produit dusol ; car je tiens les humains pour beaucoup plus végétaux qu'on ne croit, et suis persuadée que c'est le climat de chez nous qui suscita les maîtres-d'oeuvre du Moyen Âge et les inspirés d'aujourd'hui, tout aussi facilement qu'il met des corbeilles de noces aux branches tortes dont s'ombragent nos prés, dès que le printemps s'en mêle.

Le recueil que voici nous montre une parenté certaine entre les poètes de l'ancien duché. Trois éléments y reviennent sans cesse : la nostalgie du passé, l'orgueil atavique de la descendance viking, la mélancolie native de la race.

Ceux que nous appelons en Normandie les horsains, c'est-à-dire les étrangers, - c'est-à-dire les touristes, hélas ! - imaginent notre province comme une contrée simplement réaliste et matoise, sans rien savoir de nos mystères, lesquels sont justement si nuancés qu'ils échappent à leur regard superficiel.

À ceux-là, laissons la Normandie mondaine et ses plages carnavalesques ; laissons-leur la Normandie des routes nationales où leurs autos se dépêchent d'aller nulle part. Gardons pour nous les chemins creux interdits aux pneus détestables, avec leurs petites fermes moisies où la vie, aristocratiquement retardataire, conserve à nos gens leur personnalité si farouchement marquée, les met à l'écart de l'envahissante banalité dont la marée, en même temps que celle du progrès, finira bien par submerger le monde.