Les prémices du génocide rwandais : crise sociétale et baisse de la cohésion sociale

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 285 pages
Poids : 350 g
Dimensions : 14cm X 22cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-296-13598-7
EAN : 9782296135987

Les prémices du génocide rwandais

crise sociétale et baisse de la cohésion sociale

de

chez L'Harmattan

Collection(s) : Racisme et eugénisme

Paru le | Broché 285 pages

Public motivé

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Quatrième de couverture

Un génocide constitue l'aboutissement d'un lent processus qui s'inscrit au coeur d'une situation socio-politico-économique particulièrement défavorable. Reléguant au second plan le récit du génocide lui-même, cet ouvrage vise à mettre en lumière le contexte sociopolitique qui prévaut au Rwanda quatre ans avant la tragédie de 1994. En 1990, la position du chef de l'Etat rwandais, fortement incité à mettre un terme au monopartisme au profit d'un partage plus équitable du pouvoir, est des plus inconfortables. Par ailleurs, le pays connaît une crise économique qui déstabilise les citoyens et les rend d'autant plus critiques à l'égard du gouvernement. Le 1er octobre 1990, le bras armé du Front patriotique rwandais (FPR) lance sa première incursion sur le territoire rwandais. Celle-ci et toutes celles qui vont suivre seront à l'origine de très importants déplacements de populations à travers le pays : près d'un million de Rwandais se retrouveront sur les routes au début de l'année 1993, fuyant devant le FPR. A l'affût d'une cible vers laquelle détourner les griefs populaires s'exprimant à l'encontre du gouvernement depuis bon nombre d'années, certains groupes d'influence pointent du doigt le groupe social constitué par les Tutsi. Distillant la crainte et la méfiance à leur égard, ils parviennent ainsi à fragiliser le lien qui unissait les Hutu à leurs concitoyens tutsi. C'est le début d'une «déliaison» sociale qui, au final, favorisera le déclenchement du génocide.

Biographie

Catherine Ukelo est née à Fribourg (Suisse) en 1968 : elle est la fille d'un Soudanais et d'une Suissesse. Après avoir obtenu une licence en psychologie puis un diplôme en psychologie et ressources humaines, elle opère un changement d'orientation radical puisqu'elle commence à s'interroger sur l'émergence de la violence dans les situations de tensions sociopolitiques ayant cours dans divers pays de l'Afrique subsaharienne. Le présent ouvrage a pour origine les multiples questions que s'est posées l'auteur sur le pourquoi de la participation populaire à cette entreprise de destruction massive que fut le génocide rwandais. Ce travail de psychologie politique constitue sa thèse de doctorat qui a été soutenue en décembre 2009, à l'Université de Caen.