Paru le 05/11/2015 | Relié 151 pages
Tout public
préface d'Eric Cantona
«L'art ce n'est pas du sport», estime Woody Allen. Il a raison. En revanche, le sport c'est de l'art. Et le football en particulier quand il est pratiqué par des joueurs à très fort caractère qui parviennent à se fondre dans un collectif sans perdre leur personnalité.
L'album rend hommage aux rebelles du football qui se sont battus contre les dictatures, comme Afonsinho et Sócrates, pour imposer la démocratie au Brésil. L'Autrichien Sindelar refusa de porter le maillot nazi quand Hitler a envahi l'Autriche. Puskás a fui la Hongrie, sous le joug communiste, pour aider les réfugiés politiques quand il jouait au Real Madrid. Mekhloufi, renonça à la gloire en France pour former la première équipe d'Algérie. Didier Drogba a fait cesser les armes en Côte d'Ivoire. Diagne milita pour que les footballeurs français deviennent professionnels en 1932. Kopa a oeuvré pour que les joueurs ne soient plus des «esclaves». Maradona et Romario sont deux notoires opposants à la FIFA corrompue. Il ne faut pas confondre les vrais rebelles avec les pantins médiatiques qui ne pensent qu'à la gloriole.
L'album est préfacé par Éric Cantona qui a fait flotter le drapeau français à Manchester United, ouvrant l'Angleterre à tous ses compatriotes. «Seuls les mauvais élèves font avancer le monde parce qu'ils ne copient personne» a dit Orson Welles. Voici l'herbier des plus considérables.
Bernard Morlino aime la littérature et le football comme Jean Prévost, Albert Camus, Pier Paolo Pasolini, Eduardo Galeano, Antonio Tabucchi, Ken Loach et Peter Handke, loin des clichés et du sport business qui ne parviennent pas à massacrer la magie du jeu qui est plus forte que ceux qui se servent du football au lieu de le servir.