Collection(s) : Cultures québécoises
Paru le 09/02/2012 | Broché
Public motivé
Françoise Le Jeune
Cet ouvrage s'intéresse aux répercussions des rébellions canadiennes de 1837 et 1838 dans la presse française. Que savent les Français de la situation des Canadiens dans cette première moitié du XIXe siècle ? Se reconnaissent-ils dans les revendications politiques et identitaires de leurs anciens colons ? Développent-ils un attachement particulier pour les combattants de la liberté au Canada ou, au contraire, s'en détournent-ils en les renvoyant à leur statut de sujets britanniques ? Les auteurs examinent ici les journaux français les plus populaires, dans les années 1830, pour comprendre l'intérêt ou le désintérêt que les journalistes français, selon leur idéologie politique, vont développer dans leur interprétation de la crise canadienne. Dans un deuxième temps, cet ouvrage montre que, si les rébellions ont ressuscité l'attention de la France pour son ancienne colonie pendant un laps de temps relativement court, entre les tensions relatées par la presse britannique à l'automne 1837 et la publication du rapport Durham en janvier 1839, l'insurrection canadienne, souvent oubliée dans les manuels d'histoire britannique, et plus rarement mentionnée dans les ouvrages d'histoire de France, a sa place dans les répercussions qu'elle a pu avoir sur l'histoire des nationalismes européens, grâce au relais de la presse radicale française.
Aurelio Ayala est titulaire d'une maîtrise en études québécoises de l'Université du Québec à Trois-Rivières. Cet ouvrage reprend partiellement ses recherches de maîtrise dirigées par Jean Roy (UQTR) et Serge Bianchi (Université Rennes 2). Il est actuellement doctorant en histoire canadienne sous la direction de Françoise Le Jeune à l'Université de Nantes.