Collection(s) : Calaveras
Paru le 18/09/2020 | Broché 268 pages
traduit de l'espagnol (Mexique) par Marianne Millon
À Mexico, de nos jours, le narrateur reçoit des courriers énigmatiques, lettres, témoignages, poèmes souvent rédigés sur des cartes au dos desquelles figurent des dessins de fourmis, de corbeaux et de serpents, des collages, des photos. L'identité de l'expéditeur ne figurant nulle part, il le nommera « La Silhouette », pensant que cette personne lui écrit d'une prison ou d'un asile. Un jour, on lui livre plusieurs cartons contenant des milliers de documents émanant tous de ce correspondant, peut-être un arrière-grand-père émigré aux États-Unis et dont la famille n'a plus jamais eu de nouvelles. Commence une quête de la mémoire perdue de cet aïeul, qui le mènera sur les traces de figures de l'Art brut - Adolf Wölfli et Aloïse Corbaz, ayant comme lui subi l'internement -, et de Sylvia Ageloff, séduite par Jacques Mornard, l'un des pseudonymes de Ramón Mercader, futur assassin de Trotsky. Une vertigineuse plongée dans les arcanes des rêves révolutionaires de la première moitié du XXe siècle.
Formé à Paris sous la direction de Roland Barthes, Alberto Ruy Sanchez publie son premier roman en 1987, Les Visages de l'air, qui sera suivi d'une vingtaine d'ouvrages (romans, essais, poésie), dont plusieurs ont été traduits en français. Octavio Paz a écrit de lui qu'il était « le plus atypique des écrivains mexicains, (...) qui raconte des histoires depuis un territoire beaucoup plus ample qu'un pays : celui de la peau ».