Collection(s) : Pavillons
Paru le 24/01/1990 | Broché 532 pages
traduit du russe par Christophe Glogowski et Antonina Roubichou-Stretz
Grand best-seller de la perestroïka, Les robes blanches évoque l'un des épisodes les plus extravagants de l'époque stalinienne. En 1948, comme au temps de l'Inquisition qui brûla livres et savants et força Galilée à se renier, une controverse sur la nature de l'hérédité aboutit en URSS à une colossale chasse aux sorcières dans le milieu des biologistes accusés d'être les suppôts de la "science bourgeoise". A la tête de cette entreprise délirante : Trofim Lyssenko, académicien carriériste, dont le portrait donne lieu ici, sous l'apparence du thriller, à un véritable panorama des vices de la société soviétique sous Staline.
Vladimir Doudintsev a mené une enquête de près de trente ans afin de réunir toutes les pièces du dossier. Clé de voûte du roman, Lyssenko apparaît sous les traits d'un personnage fictif, l'académicien Riadno, ce qui permet à l'auteur d'échapper aux contraintes de la biographie et de déborder le cadre du "cas Lyssenko". Sous les allures d'une intrigue policière palpitante, Les robes blanches pose en effet une question cruciale : après les "Lyssenko de la science", comment se défendre des Lyssenko de l'économie, de la culture, de la politique ? ...
