Collection(s) : Que sais-je ?
Paru le 22/01/2014 | Broché 127 pages
Tout public
Les Barbares ont une drôle de réputation. Les penseurs de la Renaissance leur imputent le naufrage de la seule véritable civilisation : Rome. Les historiens du XIXe siècle leur octroient volontiers l'origine des nations européennes : les Angles n'ont-ils pas donné leur nom à l'Angleterre, les Francs à la France ?
Si les chercheurs actuels ont bien abandonné ces présupposés, leur travail historique reste délicat : les populations vivant au nord du Rhin et du Danube ne maîtrisaient pas l'écrit pendant toute l'Antiquité et l'apport considérable de l'archéologie ne compense qu'en partie cette quasi-absence de textes. Une chose est sûre aujourd'hui : le modèle explicatif des «grandes migrations» n'est pas le bon. Il ne permet notamment pas d'appréhender le processus qui a abouti à la création de nouvelles identités ethniques métissées autour desquelles se sont forgés, lentement, de nouveaux peuples.
Magali Coumert est maître de conférences à l'université de Bretagne occidentale. Elle a publié L'origine des peuples. Les récits du Haut Moyen Âge occidental (550-850) (Institut d'Études Augustiniennes, 2007).
Bruno Dumézil est maître de conférences en histoire médiévale à l'université de Paris Ouest Nanterre La Défense. Il est notamment l'auteur de Une histoire personnelle de la France. Des Gaulois aux Carolingiens (Puf, 2013).