Paru le 15/06/2013 | Broché 495 pages
Tout public
Savez-vous que la rue Fresque, haut lieu de la Feria, se nomme ainsi - rue fraîche - par rapport aux rues chaudes - mal famées - voisines ? Que la rue Bachalas n'a rien à voir avec un hypothétique Sieur Bachalas, mais vient de l'occitan «bachas», qui désigne un cloaque, un sol boueux ? Que la rue du Crémat doit son nom à un brûlé inconnu ? Savez-vous où est le boulevard avorté de la Tour Magne ?
Pourquoi la prison était-elle nommée «La Violette» ? Que font en garrigue un «chemin de la Préfecture», ou un «chemin des Sapeurs» ? Est-ce un hasard si la «rue de la République» transperce de part en part le quartier des Rois de France ? Pourquoi La Placette est-elle le nombril de tout un quartier ?
Fruit d'un travail assidu, mené pendant près de vingt ans, «Les rues de Nîmes» d'Aimat Serre, qui étudient près de deux mille noms, restituent la mémoire de la ville et nous plongent dans la richesse, la variété et la grandeur de la Rome française.
Aimat Serre, Nîmois depuis 1940, est né en Uzège en 1922. Il s'est éteint à Nîmes en 1993. Il a enseigné l'histoire, la géographie et l'occitan. Il est l'auteur de «Bogres d'ases !» et de «Mòts de Jòcs». Il a oeuvré pour la disparition des zones occultées de l'histoire et pour accorder à toutes les langues et cultures la dignité qui leur revient. Il a défendu l'architecture en pierres sèches de nos garrigues et construit en 1978, au Plan du Fuòc, avec les enfants de l'école de La Planette et Claude Brès, le monument «Le soleil de pierre».