Paru le 06/02/2002 | Broché 136 pages
Tout public
1954 : les Français se battent en Indochine. Un légionnaire blessé est envoyé au Cambodge, dans un centre de convalescence installé non loin des ruines des temples d'Angkor. Au cours d'une escapade, il rencontre Ni Phâ, «la resplendissante», qui va lui ouvrir les portes d'un monde dont il ignorait tout. Mais la guerre reprend bien vite ses droits...
«...Elle avait un gentil nez de moufflard et des mignonnes oreilles et des yeux qu'on aurait dit qui souriaient tout le temps... mais en même temps clairs, et pis y's avaient què'que chose de marrant : dans le blanc on y voyait des fois un peu de rose et quand elle les ouvrait grand ça faisait bath...»
Dans Cho'Qua'n, l'auteur, atteint d'une «encéphalite au tronc cérébral», nous décrit douze jours de délire dans un hôpital militaire de Saigon. Les ravages et les «créations» de la maladie sont rapportés avec une précision clinique qui fait de ce récit un document sans équivalent dans la littérature d'aujourd'hui.
Deux textes hors normes qui parlent d'expériences vécues avec une rare efficacité.
Paul Kunstenaar est né à Paris en 1924 d'un père belge et d'une mère hollandaise, tous deux juifs non pratiquants. Orphelin à dix ans, il vit une jeunesse solitaire et difficile. Après la deuxième guerre mondiale, il participe à un autre conflit qui le marquera profondément : la guerre française d'Indochine. Emigré aux Etats-Unis, il est devenu professeur de littérature comparée dans une université américaine.
