Les Ruines du soleil : et autres poésies, 1971-1984

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 248 pages
Poids : 200 g
Dimensions : 14cm X 22cm
Date de parution :
EAN : 9782209056989

Les Ruines du soleil

et autres poésies, 1971-1984

de

chez Scandéditions-Temps actuels

Paru le | Broché 248 pages

9.00 Indisponible

Quatrième de couverture

A peine paru le premier volume de ses Poésies (1932-1965), Jean Marcenac nous quittait. C'est alors, au choc de sa mort, que se révéla enfin toute l'importance, en notre temps, de sa voix.

Il avait soigneusement préparé ce volume, la suite de son itinéraire poétique, de 1969 à 1984. Ainsi, à la reprise de l'Amour du plus lointain et du Livre des blessures s'ajoute le recueil inédit : les Ruines du soleil où se condense toute la maîtrise de Jean Marcenac. Ce sont ses derniers poèmes. Il y affirme précisément qu'il n'y a pas de «mot de la fin».

On n'a pas rendu justice comme il convenait à cet artisan du dire. On l'a condamné - c'est peut-être l'époque qui voulait ça - à vivre au-dessous de ses moyens poétiques, mais il n'a jamais abdiqué cette franchise du poème, par quoi la poésie est nécessaire et respectable. Il y a de l'amertume dans ces pages, c'est certain. Peut-être du tragique. Lucidité et raison, il s'agit toujours de changer la vie, et la parole, scrupuleusement simple, s'investit d'une force qu'on pourrait appeler l'orgueil intraitable des humbles.

Parole de méditation et de générosité, qui ne perd jamais de vue ses principes. Pensée et expérience de vie confondues, se dessine une théorie de la poésie, illustrée par sa pratique même. Se prouve ici que la poésie est lieu commun du moi et du nous, dans toutes les dimensions de l'être. D'où l'immense dialogue poursuivi avec soi-même, ses amis, ses camarades, dialogue avec ce qui nie la poésie, avec l'histoire même «qui n'a pas fait son devoir»...

Si «les ruines du soleil sont encore habitables», c'est que Jean Marcenac, en poète moraliste, s'arcboute sur l'avenir pour ne pas se dessaisir du présent. L'avenir, maître mot de ces poèmes. Leçon d'espoir, oui ! Non, leçon de courage.

Je n'ai pas de frère plus proche en poésie. Je souhaite qu'il vous soit, à bien l'entendre, fraternel. Pour le meilleur de notre avenir, justement.

Jacques Gaucheron