Collection(s) : Mutations
Paru le 27/04/2004 | Broché 234 pages
Tout public
avec la collaboration de Galia Ackerman | Galina Bandajevskaya, Pavel Chevtchouk, Vassili Nesterenko et al.
LES SILENCES DE TCHERNOBYL
L'avenir contaminé
Huit millions de personnes vivent, et vivront longtemps encore, dans les territoires contaminés d'Ukraine, de Russie et de Biélorussie.
Les puissances nucléaires du monde ont tout mis en uvre pour dissimuler les conséquences de l'explosion de Tchernobyl le 26 avril 1986 et tenté, par différents moyens médiatiques et scientifiques, de "faire passer" ce terrible événement. Comment, près de 20 ans plus tard, repenser la tragédie ?
Cette catastrophe nucléaire civile majeure, la première de l'humanité, n'a pas produit de héros ni de grand récit. Elle ne figure pas dans les livres d'histoire, et les "liquidateurs" - chargés de faire disparaître toute trace de la catastrophe-agonisent silencieusement dans les hôpitaux. Mais elle n'a pas disparu pour autant de la mémoire ni du quotidien des populations dont elle a littéralement changé le monde.
L'explosion de Tchernobyl produit également des métamorphoses immatérielles et universelles. Ce sont les limites géographiques et temporelles qui s'estompent, le monstrueux et le caractère invisible et inaudible de ce mal. Le piège atomique a révélé la vulnérabilité de notre civilisation. N'importe qui peut produire l'irréparable, un président, un terroriste, un technicien de centrale qui commet une erreur...
Artistes, philosophes, femmes et hommes politiques, témoins, acteurs ou militants dans cette affaire, tentent de prendre le sens et la mesure de la catastrophe.
Guillaume Grandazzi, Frédérick Lemarchand ont rassemblé, avec la collaboration de Galia Ackerman : sur place, les témoignages et analyses de Galina Bandajevskaya, Pavel Chevtchouk, Vassili Nesterenko, Alla Yarochinskaya ; en France, les réflexions de Jean-Claude Autret, Bruno Boussagol, Maryvonne David-Jougneau, Solange et Michel Fernex, Gilles Heriard-Dubreuil, Henri-Pierre Jeudy, Henry Ollagnon et Virginie Symaniec.
Avec un dialogue entre Svetlana Alexievitch et Paul Virilio.