Les Tchèques et leur communisme : mémoire et identités politiques

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 304 pages
Poids : 466 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782713218156

Les Tchèques et leur communisme

mémoire et identités politiques

de

chez EHESS

Collection(s) : Civilisations et sociétés

Paru le | Broché 304 pages

Public motivé

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Quatrième de couverture

Après l'effondrement des régimes du «socialisme réel», le rejet du communisme devint un trait constitutif des régimes démocratiques en formation en Europe Centrale dans les années 1990, mais certains, comme les Tchèques, sont allés plus loin que d'autres. Leur dispositif juridique de décommunisation est l'un des plus riches de la région, et la question du passé, plus qu'ailleurs, reste au centre des processus d'identification politique et sociaux. Faut-il chercher les raisons de cette présence du passé dans le poids d'une expérience particulière du communisme, ou bien plutôt dans des modalités plus profondes de l'identité tchèque à travers l'histoire ?

La décommunisation tchèque ne serait-elle pas un mythe de plus à inscrire au florilège tchèque, une façon de dire «nous», plus qu'un moyen de régler des comptes avec le passé ? Pour répondre à ces questions, il importait de s'affranchir des modes de penser le rapport au passé dans une société sortant du communisme en termes de «gestion de l'héritage», et de considérer les références à ce passé particulier comme des éléments d'un discours plus large sur l'identité. En confrontant plusieurs registres de discours sur le passé dans la société tchèque (politique, juridique, historien, national, partisan, communautaire), sondant ce qui lie ces discours entre eux, ce livre propose une sociologie de la mémoire du communisme chez les Tchèques dans les années 1990, pour contribuer à une meilleure compréhension des mutations mentales à l'oeuvre dans cette société.

Biographie

Spécialiste de l'histoire contemporaine des Tchèques et des Slovaques, Françoise Mayer a enseigné les langues et cultures slaves d'abord à l'Université du Delaware (États-Unis) entre 1987 et 1990 puis à Montpellier. Directrice du Centre de recherches en sciences sociales à Prague entre 1993 et 1998, elle a été ensuite détachée au CNRS (Laboratoire d'analyses sociologiques et politiques). Elle partage actuellement ses enseignements entre les études slaves à Montpellier (UPV) et la sociologie de la mémoire à l'EHESS.

Ses recherches s'inscrivent dans une double curiosité pour les sociétés d'Europe centrale ayant connu le communisme et pour la place du rapport au passé - ses formes et ses contenus - dans les systèmes de représentations collectives.