Collection(s) : La patiente
Paru le 02/11/2017 | Cartonné
Tout public
textes Marion Coudert
Trois heures du matin. Place aux tréteaux. Aux marches arrière. Aux déballages, bois, palettes, cagettes, caisses-cartons, caisses-plastiques, vitrines, paniers, chaises, glacières, petits radiateurs ou braseros l'hiver, toits-tentures que l'on déplie l'été, parasols plus modestes. En continu, les chariots jonglent, franchissent les allées. Chacun sait le chemin, l'arrivée et le rythme. Le grand parking couvert se défait de sa peau solitaire de la semaine. Sur le sol tagué des numéros et des frontières blanches des places, on prend ses marques, on redessine, on délimite et on ouvre son propre espace. Entre 5 heures et 7 heures, on avance. Sur les étals, les couleurs et les odeurs s'organisent. Se retrouver, le samedi, entre la nuit et le jour, c'est bon. Ça parle fort. On s'embrasse. On se serre dans les bras. Tout s'agite.