Collection(s) : L'Univers historique
Paru le 14/09/2017 | Broché 476 pages
Public motivé
traduit de l'anglais par Aurélien Blanchard
Pour les habitants de l'Europe occidentale, les années qui ont suivi la Première Guerre mondiale furent des années de deuil, mais aussi de paix et de prospérité retrouvées. Mais pour peu que l'on déplace le regard à l'est du continent, c'est un tout autre paysage qui se dévoile. Sur les terres des empires vaincus, jusqu'en 1923, ce furent des années de cauchemar sans fin.
Robert Gerwarth reconsidère l'héritage de la Grande Guerre. Pour une large part, ce n'est pas l'hécatombe des tranchées qui s'est révélée la plus dangereuse pour l'avenir de l'Europe, mais ce qui s'est joué dans les années suivantes : révolutions, pogroms, expulsions de masse, guerres civiles et crimes d'une dimension génocidaire. Des millions de civils y trouvèrent la mort.
Partout, des peuples pleins de ressentiment, avides de revanche, attendaient leur heure pour se venger d'ennemis réels et imaginaires. La violence extrême qui a déferlé sur l'Europe de l'après-Première Guerre mondiale a pavé la voie des conflits génocidaires qui ont suivi : c'est la thèse centrale de ce livre novateur.
« Intense et frappant. Un rappel actuel du fait que les racines de la violence de longue durée du XXe siècle remontent au cataclysme de la Grande Guerre. » Richard Overy
Robert Gerwarth est professeur d'histoire contemporaine à l'University College Dublin, où il dirige le Centre for War Studies. Il est l'auteur de The Bismarck Myth et d'une biographie de Reinhard Heydrich. Il a étudié et enseigné aux États-Unis (Harvard et Princeton), en Allemagne et en France (Sciences Po). Il a dirigé un important programme de recherche européen (2009-2015) sur la séquence 1917-1923.