Paru le 18/10/2016 | Broché 142 pages
traduit de l'espagnol par Jean-Pierre Dezaire | édition Hilvanando la memoria | préface Jean-Jacques Kourliandsky
Témoignage déchirant d'une guerre qui dure depuis toujours, le livre Les voiles de la mémoire donne une voix aux victimes de massacres et d'assassinats brutaux en Colombie. C'est la mort qui parle. A partir de l'iniquité et de la douleur, Jorge Eliécer Pardo construit des récits d'une énorme charge symbolique inscrite dans les rites qu'accomplissent les femmes pour atténuer la souffrance, conjurer l'oubli et rendre la dignité à leurs morts. Des narrations empreintes d'une poésie aussi horrible que sublime qui font de l'oeuvre de J. E. Pardo un archétype de l'esthétique de l'horreur. La prose de J. E. Pardo est courageuse parce qu'elle ose attribuer à chacun des acteurs de la guerre en Colombie le rôle et les responsabilités qui ont été les siens. Les voiles de la mémoire est une oeuvre de fiction qui permet d'outrepasser les prémisses simplistes et dangereuses qui recouvrent la mémoire, et avec lesquelles on court le risque de conclure une pseudo-paix, aussi funeste que la guerre elle-même.
Jorge Eliecer Pardo
Né en 1950 en Colombie, il est écrivain, journaliste, réalisateur et producteur de documentaires sur l'art et la littérature pour la télévision publique colombienne. Il est aussi professeur universitaire et conférencier.
Il a publié quatre romans : La baronesa del circo Atayde (2015), El pianista que llego de Hamburgo (2012), Seis hombres una mujer (1992) et El jardin des Weisman (1979), traduit en français par Jacques Gilard.
Il a exploré le domaine de la nouvelle avec los velos de la memoria, editions Vericuetos.
Son recueil de poèmes, Entre calles y aromas, a reçu le prix National de Poésie en 1985. En 2013, il reçoit le Prix National de littérature décerné par les lecteurs de la revue libros y letras.